À partir du 1er juillet 2025, les logements classés G seront interdits à la location en France. Cette échéance s’accompagne d’une refonte des critères et des méthodes de calcul du Diagnostic de Performance Énergétique, impactant directement les propriétaires bailleurs.Certaines dérogations existent pour les biens en copropriété ou soumis à des contraintes techniques. Les modalités de réalisation du DPE seront harmonisées, avec des exigences renforcées concernant la transparence des données et la précision des diagnostics.
Plan de l'article
Le DPE en 2025 : ce qui change pour tous les logements
À l’approche de 2025, le diagnostic de performance énergétique s’apprête à redistribuer les cartes du marché immobilier en France. Le but est limpide : garantir aux acheteurs et locataires des mesures fiables, pousser les propriétaires à rénover et lutter frontalement contre les passoires énergétiques. Dès juillet, une toute nouvelle méthode de calcul entre en vigueur, applicable à chaque logement destiné à la vente ou à la location.
Le nouveau DPE ne s’arrête plus à la simple mesure de l’énergie primaire : l’énergie finale entre aussi dans l’équation. Les deux références doivent désormais être affichées, modifiant la grille des étiquettes DPE et changeant la lecture de la performance énergétique d’un bien. Le coefficient de conversion de l’électricité évolue, ce qui peut entraîner un reclassement, vers le haut ou vers le bas, pour de nombreux logements chauffés à l’électricité.
À présent, chaque diagnostic s’appuie sur des éléments concrets et mesurables : qualité de l’isolation, efficacité du chauffage, production d’eau chaude, performance de la ventilation. Fini l’approximation, les résultats deviennent opposables.
La loi climat résilience vise notamment les propriétaires bailleurs : la location des biens classés F et G devient conditionnée à des rénovations. Les diagnostiqueurs immobiliers eux, devront adopter le nouveau référentiel et garantir la fiabilité de leurs analyses, sous peine de véritables conséquences.
Résultat : le secteur immobilier ajuste déjà ses pratiques, anticipant l’impact de ces changements sur la valeur des logements et les choix de rénovation.
À quelle date le nouveau DPE entre-t-il en vigueur ?
Le calendrier est fixé : le nouveau DPE prendra effet le 1er juillet 2025. Ce jour-là, la France adoptera officiellement le nouveau mode de calcul, qui intègre le coefficient de conversion de l’électricité révisé.
Dès cette date, tous les diagnostics de performance énergétique devront être réalisés selon cette nouvelle méthode lors des ventes ou locations. Les DPE établis avant sont toujours valables jusqu’à leur date limite habituelle (généralement dix ans), de façon à éviter les blocages.
Pour plus de clarté, voici comment la validité des diagnostics s’organise selon leur date d’émission :
- DPE réalisés avant le 1er juillet 2021 : plus valides à compter de 2025.
- DPE réalisés entre le 1er juillet 2021 et le 30 juin 2025 : valides jusqu’à leur date d’expiration, sauf modification des règles.
Le renforcement des critères vise à fiabiliser les transactions et locations. Les propriétaires devront désormais s’assurer de la conformité de leur dossier. Quant aux passoires énergétiques, elles deviennent la cible de mesures de plus en plus strictes, alignées sur les objectifs de la loi climat résilience.
Nouvelles règles et obligations pour vendre ou louer un bien
Difficile de faire l’impasse sur les nouvelles obligations : impossible de se contenter d’un diagnostic superficiel. La nouvelle étiquette énergie-climat doit figurer sur chaque annonce, reflétant les résultats du diagnostic de performance énergétique conforme à la méthode 2025. Cette condition s’applique à tout logement proposé à la vente ou à la location.
Les propriétaires bailleurs voient les règles se durcir : il faut désormais remettre à chaque locataire ou acquéreur un diagnostic immobilier actualisé et opposable, ce qui réduit considérablement les marges pour l’à-peu-près. Recourir à un diagnostiqueur professionnel certifié s’impose donc pour garantir la conformité. Les biens classés F ou G vont se heurter progressivement à l’interdiction de location si aucune rénovation n’est engagée, la loi climat résilience ne laisse plus de place aux compromis.
Voici, point par point, les évolutions majeures à retenir pour les ventes ou locations :
- Affichage obligatoire du DPE sur chaque annonce immobilière.
- Transmission systématique d’un DPE conforme lors de la signature.
- Audit énergétique exigé pour toute vente de logement classé F ou G.
La portée des diagnostics immobiliers s’étend désormais à la responsabilité du propriétaire dans la durée. L’audit énergétique fait office de nouvel outil de transparence pour les logements à forte consommation, rendant les transactions plus sûres et plus lisibles pour l’acheteur ou le locataire.
Nouvelles règles et obligations pour vendre ou louer un bien
Impossible de contourner l’exigence réglementaire : à partir de juillet 2025, chaque annonce doit faire apparaître l’étiquette énergie-climat issue du nouveau DPE et chaque transaction se fait sur la base d’un diagnostic conforme à la méthode actualisée. Tous les logements proposés à la vente ou à la location sont concernés, sans exception ni report.
Pour les propriétaires bailleurs, la réalité est simple : fournir un diagnostic immobilier complet, valide et opposable lors de la vente ou de la location n’est plus une formalité, mais une obligation stricte sous peine de sanctions. Faire appel à un diagnostiqueur professionnel certifié, c’est s’assurer d’être dans les clous sur le plan légal. Quant aux biens dont la consommation énergétique franchit les seuils limites, leur mise en location sera tout simplement impossible au fil de l’avancée du calendrier voulu par la loi climat résilience.
Pour bien suivre ce qu’il ne faut pas négliger, voici les points clés liés au nouveau cadre :
- Affichage du DPE sur chaque support d’annonce.
- Obligation de présenter un DPE actualisé lors de toute vente ou signature de bail.
- Audit énergétique imposé dès qu’un logement classé F ou G est mis en vente.
Ce renforcement du diagnostic de performance énergétique pousse tout le secteur immobilier à évoluer : le DPE devient un repère opposable pour chaque transaction, engageant la responsabilité du propriétaire. L’audit énergétique complète ce dispositif pour les biens les plus énergivores, favorisant clarté et sécurité entre les parties.
À l’horizon 2025, le marché va devoir bouger : diagnostics plus fiables, marges de manœuvre serrées, et moins de tolérance pour les logements à forte consommation d’énergie. Beaucoup devront se réinventer pour rester dans la course, d’autres laisser leur place. Le match ne fait que commencer.

